Peu après la Seconde Guerre mondiale, vers 1946, les 3000 m du Luchonnais ont été gravis à bicyclette par un étonnant personnage haut en couleur, c’est ce que l’on raconte encore aujourd’hui dans la vallée d’Oô.
Solide gaillard non dénué d’humour et d’esprit aventureux, Toulousain d’origine, Christian Pujol était le gardien du refuge d’Espingo.
Pujol avait décidé de « faire des premières » pas comme les autres : à vélo !
Trimbalant le plus souvent son engin sur le dos (on imagine le poids et l’encombrement d’une bécane de l’époque), le gardien a ainsi grimpé sur les plus hauts sommets du cirque d’Espingo, notamment le Grand Quayrat et le pic des Spijeoles.
Ce sportif original pratiquait aussi le naturisme, discipline guère répandue chez les montagnards des Pyrénées.
Le gardien faisait ses portages en costume d’Adam, et, comme il n’était pas exhibitionniste, il avait toujours alors un journal avec lui : en cas de rencontre inopportune sur le sentier, Pujol plaçait pudiquement ce journal ou devant ou derrière, afin que la morale soit sauve…
Salut,
très sympa cette anedocte et tu devrais continuer par exemple les histoires sur certain aller venu transfrontalier comme nous avons parlé.
Amicalement
ERIC
Salut Eric, excellente suggestion pour un futur article sur le blog ! Amicalement.
et que faisait-il peu avant ? Était-il « passeur » ?
Qu’est-il devenu ?
Eh bien, aucune idée, je ne peux répondre à aucune de ces trois questions intéressantes. Mais je vais me renseigner dès que possible, et il y aura un compte-rendu sur le blog.
Comme promis, voici les précisions que j’ai pu avoir.
Pendant la guerre, le refuge d’Espingo était tenu par la famille Peret, du village d’Oô.
Christian Pujol, que l’on ne connaissait pas auparavant dans la vallée, est arrivé ensuite, choisi comme gérant par le CAF. Il n’a jamais été passeur.
Pujol avait de grands dons pour le dessin. C’est lui qui a décoré l’intérieur du refuge d’Espingo, peignant avec beaucoup d’humour une cordée clownesque (scène malheureusement effacée aujourd’hui).
Après celui d’Espingo, Christian Pujol a gardé le refuge de la Glère, au-dessus de Barèges.
C’est à ce moment sans doute, qu’il a réalisé la première ascension du pic de Néouvielle…à vélo, évidemment !