En général, on aime pas trop ces bêtes-là.
C’est peut-être à cause du terrible anathème divin (se reporter aux lignes édifiantes de la Bible : Adam et Eve chassés du jardin d’Eden, Genèse, 3)…
Pourtant, randonneur, il faut bien composer et accepter l’idée que l’on peut croiser quelque reptile serpentiforme dans pas mal d’endroits, sur un sentier ou en dehors. Sans que cela devienne une psychose – ce qui gâcherait le plaisir de la marche.
La vipère est présente même à 3000 m, à l’altitude des névés pyrénéens.
Des conseils utiles : observer et d’abord prendre quelques précautions (par exemple se munir d’un bâton et de guêtres, éviter de marcher pieds nus, ne pas s’asseoir n’importe où, apprendre à reconnaître les « coins à vipères »).
Traditionnellement à la campagne on tuait par principe tout ce qui rampe. Aujourd’hui les mentalités évoluent de façon excessive en sens inverse, le danger d’une morsure de vipère étant même nié par certains au motif qu’il est statistiquement négligeable en France.
Animal oraculaire et guérisseur dans la mythologie gréco-romaine, sans doute craint mais respecté par de nombreux peuples vivant très proches de la nature (je pense aux Touareg que j’ai côtoyé à une époque au Sahara – j’ai en mémoire une ou deux situations précises), le serpent reste chez nous fantasmatique et méconnu. A son propos circulent des aprioris erronés (« visqueux, gluant ») et des rumeurs fort douteuses, contestées en tout cas par l’ensemble du monde scientifique (couleuvre attirée par le lait installée dans le berceau d’un nourrisson ou allant téter le pis des vaches, lâchers de vipères depuis des hélicoptères écologistes).
Sur le terrain il n’est pas toujours facile de différencier une espèce. Certes, des clefs d’identification existent et à ce sujet je conseille spécialement la lecture de Je reconnais les reptiles, petit livre de René Volot.
Parmi les sites ou blogs qui traitent des serpents, voilà un blog de référence : Vipère-passion, d’Yves Brunelli.
Bonjour,
c’est une inoffensive coronelle lisse, une couleuvre qui se nourrit de petits lézards.
Salutations naturalistes
François