L’apôtre Jean
Eploré, il a l’air bien songeur.
Sa tête penche d’un côté, appuyée sur la main gauche. C’est une posture classique, révélatrice de la mélancolie, mais exceptionnelle dans l’iconographie de Jean.
En même temps – faut-il y chercher un sens ? – , la main droite de l’apôtre soutient doucement la tête de Jésus.
L’habit de Jean est orné d’une rosette, symbole végétal (on tient la rosette à six pétales pour l’emblème du Christ).
Marie-Madeleine
Ainsi que la Vierge Marie et Jean, Marie-Madeleine pleure à chaudes larmes.
Elle applique avec tendresse un onguent sur le pied du Christ mort, scène qui ne se trouve nulle part dans les Evangiles. Cette onction rappelle par contre deux épisodes différents : Le parfum répandu sur les pieds de Jésus (Evangile selon Jean 12, 1-8) et Jésus et la pécheresse (Evangile selon Luc 7, 36-50). Il est vraisemblable que le sculpteur, fidèle en cela à la tradition catholique, assimile ici Marie de Magdala à Marie de Béthanie, et peut-être à la prostituée (?) anonyme.
Le pot d’onguent (ou le flacon de parfum), attribut principal de Madeleine, est mis en évidence au premier plan, couvercle soulevé. Son aspect est celui d’un vase liturgique, ciboire ou vase aux saintes huiles.