La « fenêtre » est l’ouverture aménagée dans une raquette à claire-voie, ou même une raquette pleine, pour permettre à l’avant du pied d’y basculer.
On parle aussi de « passe-orteils », « trou de marche », « oeil », « porte », « lumière ». Le terme anglais habituel est « toe-hole ».
Trait distinctif d’un très grand nombre – pas tous – de modèles de raquettes amérindiennes ou inuites traditionnelles, la fenêtre existe sur la plupart des raquettes modernes.
Une remarque, donc : dans certaines régions d’Amérique du Nord, Indiens et Inuits utilisaient des raquettes dépourvues de fenêtre et n’ayant aucune ressemblance avec les fameuses raquettes dites « canadiennes ». Sur le blog, un article intitulé Les raquettes des Apaches et des Nez-Percés abordera ce sujet étonnant.
L’intérêt essentiel de la fenêtre est d’éviter d’avoir à soulever entièrement la raquette et de la porter à chaque pas.
Le raquetteur se déplace en faisant basculer l’avant de sa chaussure dans la fenêtre. Pour cela, le talon doit rester libre. La marche est alors plus naturelle.
L’arrière de la raquette demeure en principe en contact permanent avec la neige. Il y a un « effet de traîne » fondamental qui facilite la progression.
D’où l’importance du bon équilibrage de la raquette, de façon à garantir une bascule correcte. A vérifier lors d’un achat.
Mon frère Guy, installé au Québec depuis 30 ans, vient de m’envoyer une courte vidéo (datant de lundi) qui illustre fort bien le rôle de la fenêtre d’une raquette dans la neige profonde.
Si le talon était bloqué, et en l’absence de fenêtre fonctionnelle, à chaque pas il faudrait dégager la raquette entière, puis la porter quasi horizontalement, tâches d’autant plus pénibles que la neige se serait beaucoup amassée dessus.
Merci pour ces conseils et explications que je me fais un plaisir de relayer sur Scoop.it et mes réseaux.
Bien à vous
Philippe
Merci beaucoup pour ce relais.
Amicalement.