L’intérêt des bâtons
Voici de multiples raisons de s’équiper de bâtons pour faire une randonnée en raquettes.
Je reprends et complète la liste établie par Roger Jolicoeur dans Santé et joie de vivre par la raquette (Lidec, Montréal, 1974), un tout petit livre vraiment épatant, judicieux, et qui demeure d’actualité.
Les bâtons servent ou peuvent servir à :
– Progresser, d’une manière générale, dans la neige (montée, descente, plat, dévers), en aidant bien sûr à garder l’équilibre, mais aussi à se propulser, freiner, marcher à un rythme régulier, exécuter des conversions, etc. On appréciera spécialement d’avoir des bâtons en terrain accidenté, si l’on porte un sac lourd, lorsque les conditions nivologiques (neige très épaisse, neige gelée, neige pourrie) ou météorologiques (vent violent, par exemple) sont difficiles.
– Faire travailler les bras, soulager les membres inférieurs.
– Sonder la neige (risque de poche d’air) ou tester la glace peu solide – à l’instar des Inuits, de l’Alaska tout au moins, qui utilisaient traditionnellement des « test staffs ».
– Franchir un obstacle (arbre couché, clôture).
– Traverser un torrent, une zone marécageuse.
– Débotter, lorsque la neige est collante, en tapant sur le bord de la raquette d’un coup sec.
– Faire tomber les paquets de neige des branches d’arbres devant soi, avant de passer dessous.
– Casser des branches mortes qui peuvent blesser en particulier au visage, écarter des ronces.
– Se remettre debout après une chute.
– Se dégager après avoir été piégé dans une poche d’air.
– Assister quelqu’un, en tendant un bâton (ou deux bâtons faisant office d’une perche, mis en opposition avec les rondelles imbriquées), pour lui permettre de se relever si la personne est au sol, ou de faire une grande enjambée lors d’un passage « athlétique ».
– Evaluer la hauteur de neige.
– Rechercher un objet disparu sous la neige.
– Communiquer au sein d’un groupe, notamment entre le traceur et le serre-file, après avoir défini un code (par exemple, « bâtons croisés = stop », « bâtons écartés = ok »).
– Reculer. En appuyant avec la pointe du bâton sur l’avant de la raquette, l’arrière se soulève et se libère de la neige. C’est la technique de la marche arrière en raquettes !
– Tenir à distance un chien agressif.
– Enfiler ses gants dessus, lors d’une halte, de manière à avoir les doigts libres, ainsi pour photographier.
– Faire une attelle. Fabriquer une béquille avec deux bâtons. Porter plus facilement un blessé installé assis sur un sac à dos : le bâton, horizontal dans les bretelles du sac à dos, maintient les jambes du blessé, ce qui libère le porteur secouriste.
– Oter les raquettes (selon les modèles).
– Décrocher la glace incrustée sous les raquettes, une fois celles-ci retirées.