Beau sommet proche de 3000 m d’altitude auquel on accède assez rapidement et sans rencontrer la moindre difficulté technique (à cette époque de l’année) depuis le parking de la station de Piau-Engaly.
Randonnant avec Patrice sur la crête de Traouès, nous avions pu l’observer à loisir deux jours plus tôt.
Si l’étymologie de « Salettes » reste matière à interprétations diverses et contradictoires (« petites fortifications », « pierres à sel », « saules », « rumex », etc.), le sens du mot « Aguilous » ne fait guère de doute : en rapport avec aguila, « aigle » en patois, – toponyme que l’on relève à proximité immédiate, versant Héas – le pic des Aguilous est le « pic des aigles », ou le « pic des aiglons ».
La grimpette sous le port de Campbieil se déroule dans une ambiance minérale sur un sentier bien tracé.
Sauf par temps de brouillard, le panorama du haut du pic justifie l’effort supplémentaire à fournir une fois le col atteint.
En redescendant avec Patrice, nous avons été alertés par d’autres randonneurs de la présence d’un veau seul, apparemment blessé, couché dans un pierrier.
Je suis allé voir. C’était un tout jeune veau avec encore le cordon ombilical. Epuisé, déshydraté, il ne pouvait plus tenir debout.
Aucun troupeau à proximité. Ni de vacher. Le chétif animal à l’abandon au milieu d’un éboulis, les vautours pas loin…
Evidemment, un sauvetage s’imposait. Je passe les péripéties. Aidé par deux personnes, j’ai porté quelques mètres puis guidé le veau jusqu’à sa mère, que par chance nous avons pu retrouver vers le fond du Badet.
La rando s’achevait ainsi sur une note pastorale autant heureuse qu’inattendue.