Aux portes mêmes de Sarrancolin et d’Ilhet, Baricave demeure un vallon étonnamment sauvage. Le lieu est fort encaissé (en toponymie, son nom évoque une barrière + un creux), recouvert d’épaisses forêts. Des ruisseaux, des ruisselets, se cachent sous les branches et les ronces. Certes, une piste balafre quelques pans de montagne sur une longue distance, et ça bûcheronne dur là-haut. Mais les recoins abondent, où le randonneur peut avoir l’impression de vivre en dehors du temps, éloigné de tout.
Baricave est donc un intéressant point de départ pour rallier le Cap Nestès (1887 m), situé à la jonction exacte des vallées d’Aure, de Nistos et de la Barousse.
L’hiver, la cime est courue : on y vient volontiers, en raquettes ou à pied, depuis la toute proche station de ski de fond de Nistos-Cap Nestès. Le reste de l’année, il n’y a pas foule.
J’aime bien partir de très bas dans le vallon de Baricave, monter au Cap des Pènes (Pène de Camous), et enchaîner ensuite jusqu’au Cap Nestès en passant par le Mountarrouy via le col de Sonères. Au retour, la descente sera belle, plutôt directe en sous-bois, avec quelques obstacles à franchir (arbres couchés, taillis, terrains humides), vraiment hors des sentiers battus.