Grâce au froid qui persiste, la neige reste propice pour faire de la raquette même pas très haut dans la montagne auroise.
Hier après-midi, je suis allé marcher deux courtes heures en amont du village de Cadeilhan, à l’étage des granges foraines de Cadeilhan-Trachère et de Vignec.
Beaucoup de ces granges sont malheureusement aujourd’hui des ruines.
Autrefois, jusqu’aux années 60, elles étaient utilisées l’hiver pour abriter le bétail – les vaches, pas les moutons, qui eux ne restaient pas en principe durant la mauvaise saison dans la vallée mais transhumaient vers le bas-pays (plaines des Hautes-Pyrénées et du Gers).
Les paysans y montaient régulièrement malgré la neige, les vaches ayant besoin de soins quotidiens.
Une trace était faite et entretenue par le passage répété.
Les trajets s’effectuaient à pied, et parfois en raquettes. Jamais à ski, pour la simple raison que le ski n’a jamais existé dans les Pyrénées avant son introduction au début du siècle dernier. Pour les paysans montagnards, des skis auraient de toute façon été beaucoup moins pratiques que les raquettes.
Relevons que l’utilisation de la raquette à neige est attestée dans les Pyrénées déjà à l’époque médiévale.