Perché en vallée d’Aure à 2161 m d’altitude, le lac de Cap de Long est l’un des plus grands et plus profonds des Pyrénées. Accessible par la route l’été, il attire alors un public nombreux, venu contempler lac et barrage dans un cadre saisissant de hauts sommets.
La montagne de Cap de Long se cache tout au bout du lac. Un sentier assez interminable y mène, tracé laborieusement au sein des barres rocheuses. On marche au-dessus de ce vaste plan d’eau – glaciaire, en partie, à l’origine. Le spectacle est magnifique.
Il aura fallu dès le départ du parking franchir un éboulement cyclopéen. Sans avoir l’idée de trop s’y attarder…
Creuset de plusieurs itinéraires d’altitude, vallon perdu à découvrir, la montagne de Cap de Long constitue en soi un objectif de randonnée.
Rude lieu pastoral, c’est ici que le berger Adrien Castéran, respecté de tous, a gardé l’été pendant 40 ans les brebis d’Aspin (un très beau livre retrace sa vie : Adrien, le dernier berger des Pyrénées, de Raymond Ratio, éditions CAIRN, 2010).
En poursuivant la marche, on peut atteindre le pic de Campbieil (on devrait plutôt écrire « Campbielh », c’est-à-dire « vieux champ, pacage ancien » – celui-ci se situe au sud-ouest, en amont de Gèdre, dans la vallée du Gave).
L’ascension de cette cime massive, qui culmine à 3173 m, ne présente d’habitude aucune difficulté technique. Une boucle intéressante est réalisable par le vallon d’Estaragne, mais dans ce cas on profite moins de l’ambiance grandiose et singulière de la montagne de Cap de Long.